Bingo du Love

Dans notre relation

S’engager dans une relation, peu importe la forme que cette celle-ci prend, c’est apprécier partager du temps avec une personne que tu respectes et qui te respectes – tant dans ce que vous avez en commun que dans ce qui vous rend différent.

Une relation est censée être agréable à vivre, respectueuse et source de bien-être, même s’il arrive parfois de ne pas être d’accord et de se disputer.

Green flagS 

  • Il/elle a confiance en moi
  • Il/elle me soutient dans mes projets
  • Il/elle respecte mes limites et mon intimité

La confiance, le soutien, le respect mutuel et des limites de chacun·e sont de bonnes bases pour construire une relation saine.

Il est important que tu puisses te sentir libre d’être toi-même, de pouvoir exprimer tes désirs, tes envies, ce que tu aimes, mais aussi ce que tu n’aimes pas, ce qui te déplaît, quelles sont tes limites… Et qu’elles soient respectées par ton/ta partenaire.

Il est tout aussi important que ton/ta partenaire respecte l’espace et l’indépendance dont tu as besoin (et inversement) : vous n’êtes pas obligés de tout faire ensemble !

Ingrédients pour
des relations saines

Chaque relation est différente, et trouve son équilibre selon ses propres règles. Voici cependant quelques éléments importants pour une relation saine et épanouie :

Dans une relation, il est important que tu te sentes en sécurité, tant physique qu’émotionnelle. Cela passe notamment par un environnement suffisamment bienveillant pour pouvoir exprimer ce que tu ressens, sans peur du jugement de ton/ta partenaire ou qu’il/elle te fasse du mal.

Que tu sois dans une relation de couple ou non, il n’est pas question de se forcer ou de forcer ton/ta partenaire à faire des choses qui lui déplaisent et/ou qu’il/elle ne souhaite pas. Cela passe donc par le respect des limites qu’il/elle a posé, mais aussi d’être à l’écoute de tes propres limites.

Une relation respectueuse passe également par le respect des goûts et de la personnalité de ton/ta partenaire : les moqueries et autres remarques humiliantes et dégradantes n’ont pas leur place ici. Ce n’est pas non plus quelqu’un que tu peux modeler à ton image ! Ton/ta partenaire est une personne à part entière.

La confiance en l’autre passe par le fait de se sentir en sécurité, mais aussi de pouvoir se fier à lui/elle. Cela peut passer, par exemple, par le fait d’être honnête quand quelque chose ne va pas, ne pas mentir ou chercher à manipuler l’autre.

Quelque chose te déplaît ? Tu es triste ? Tu ne comprends pas la réaction de ton/ta partenaire ? Tu as été blessé·e par quelque chose qu’il/elle a dit ou fait ? Tes projets changent ? Cela peut arriver au cours d’une relation. Le tout est de pouvoir en parler ouvertement, sans crainte ni agressivité, et de pouvoir être entendu·e.

Te sentir écouté·e dans ta relation est important, et participe à créer un espace bienveillant qui favorise l’expression de ce que tu ressens. C’est aussi écouter ton/ta partenaire lorsqu’il ou elle a quelque chose à dire, et lui permettre de pouvoir s’exprimer sereinement.

Si l’écoute passe d’abord par une oreille attentive et disponible, les attitudes corporelles de ton/ta partenaire ont aussi des choses à dire !

Il est important que tu puisses te sentir soutenu·e dans tes choix, tes projets et tes réussites, mais aussi dans les moments plus difficiles à vivre.

Prendre le temps de partager des moments à deux (et qui vous fassent plaisir à tous·tes les deux) est essentiel pour maintenir votre complicité, et vous aider à communiquer sereinement.

Tous ces ingrédients s’appliquent autant de ton/ta partenaire à toi, que de toi à ton/ta partenaire !

Signaux d’alerte

  • Je crains chacune de ses réactions

S’il peut arriver d’avoir peur d’aborder un sujet spécifique avec ton/ta partenaire, parce que le sujet n’est pas agréable et peut être source de conflit, parce que tu as peur de ne pas être compris·e ou encore à cause des possibles conséquences que cela pourrait avoir sur votre relation (peur de perdre l’autre, rupture) ; il n’est cependant pas normal d’avoir peur de lui/d’elle et de ce qu’il/elle pourrait te faire.

Tu peux avoir la sensation de souvent marcher sur des œufs, ou avoir déjà modifié tes comportements pour ne pas l’énerver…

Si tu ne te sens pas en sécurité avec ton/ta partenaire, c’est le signe que votre relation est déséquilibrée, et que tu vis peut-être déjà une relation violente.

L’instauration d’un climat de peur fait partie des stratégies des auteur·e·s de violences pour dominer leur partenaire et rendre impossible le dialogue ou toute autre forme de contestation.

  • Tu as peur de ses réactions : tu ne sais jamais de quelle humeur il/elle va être, comment il/elle va réagir à ce que tu lui dis, ce que tu fais n’est jamais assez bien, il/elle est agressif·ve verbalement, t’insulte ou encore te hurle dessus…
  • Tu as peur qu’il/elle soit agressif·ve, brusque dans ces gestes : il/elle jette des objets, frappe dans les murs/les meubles, claque violemment les portes, t’attrape fermement les poignets/le bras, te pousse brusquement, t’immobilise par la force…
  • Tu as peur de qu’il/elle soit violent·e physiquement : qu’il/elle te donne des coups, te gifle, t’attrape par la gorge, te tire par les cheveux…
  • Ses besoins et ses envies passent toujours avant les miens

Ton/ta partenaire décide souvent pour vous deux de ce que vous faites, sans forcément avoir demandé ton avis, ou même pire, en passant outre. Les compromis sont rares, voire impossibles : c’est toujours lui/elle qui a le dernier mot.

C’est ici le signe que votre relation est déséquilibrée : ton/ta partenaire ne prend pas en considération tes envies et tes besoins. Tu devrais normalement pouvoir exprimer librement ce que tu as envie de faire ou non, et ne pas être forcé·e de faire quelque chose qui te déplaît.

C'est non

  • Il/elle se moque de moi en public
  • Si ma tenue ne lui plait pas, il/elle m’empêche de sortir
  • Je dois sans cesse me justifier sur mes sorties et mes fréquentations
  • Il/elle a supprimé des contacts de mon téléphone

Ces situations entrent dans les stratégies de contrôle et d’isolement exercées par un·e partenaire sur l’autre (tout comme le fait de décider pour vous deux…), et sont des violences psychologiques.

La violence s’installe progressivement dans une relation. Elle passe d’abord inaperçue : les premières manifestations ne sont pas brutales, et sont souvent rattachées à une preuve d’amour ou d’attachement.

On a donc tendance à banaliser ou minimiser ces attitudes et ces comportements, qui constituent pourtant les premiers signaux d’alerte.

Et c’est exactement dans ces moments-là que la violence peut, petit à petit, s’installer et se normaliser : la victime s’isole, n’ose plus prendre d’initiatives ou contredire son/sa partenaire, et peut donner l’impression d’accepter ce qui lui arrive.

« Il est jaloux, c’est parce qu’il tient à moi. Il a peur de me perdre. » 

« Ma copine me demande tout le temps ce que je fais, où je suis, avec qui je suis… » 

« Il a accès à tous mes messages. Il a peur que je le trompe. Et je n’ai rien à lui cacher ou à me reprocher. »

« Elle m’a demandé d’arrêter de parler à certaine personne parce qu’elle est jalouse, c’est comme ça ! » 

« Il veut tout le temps qu’on se voit. Je n’ai même plus le temps de voir mes ami·e·s ! » 

Les violences psychologiques sont la forme de violence la plus répandue, mais aussi les violences les plus banalisées avec les violences verbales : de manière générale, un grand nombre de personnes pensent qu’elles sont moins graves, et qu’elles entrainent moins de dégâts pour les victimes. On entend souvent l’idée reçue que « s’il n’y a pas de coups, ce n’est pas de la violence conjugale ».

Ce sont pourtant les violences les plus dévastatrices tant elles impactent la confiance en soi, en ses capacités et en ses perceptions de la personne qui en souffre.

Ces violences affectent durablement l’intégrité de la personne, et participent à l’instauration d’un climat de peur et de l’emprise au sein de la relation.

On y retrouve par exemple :

  • Les propose humiliants, le mépris et l’infantilisation – tant en privé qu’en présence d’autres personnes ;
  • Le dénigrement – tu te sens tout le temps bête, tout ce que tu fais et les personnes que tu fréquentes ne sont jamais assez bien, etc. ;
  • Les insultes, les cris, les reproches…
  • Le chantage affectif (« Si tu ne veux pas faire ça, ça veut dire que tu ne m’aimes pas ») et les menaces ;
  • Être ignoré·e pendant plusieurs jours ;
  • Le contrôle des sorties, des fréquentations, de la manière de te comporter, de t’habiller, etc.
  • Le harcèlement ;
  • Te faire passer pour fou/folle – contredire systématiquement tes perceptions afin de te faire douter de tout.

Ton/ta partenaire se moque de toi, en privé comme en public, de façon à ce que tu te sentes mal ou au point que cela te fait te sentir mal. Tu te sens humilié·e, dévalorisé·e…

Cette petite phrase, anodine vu de l’extérieur, est pourtant lourde de conséquence pour toi :

  • Tout d’abord, elle renvoie à l’idée que ce qu’il vient de se passer n’est pas bien grave.
  • De l’extérieur, les autres pensent qu’il s’agit d’une simple blague. Tu te sens un peu plus isolé·e : ton/ta partenaire ne prend pas en compte ton ressenti. Peut-être même le fait-il/elle dans le but de te blesser et de t’humilier.
  • Si tu réagis, tu as de grandes chances de passer pour la personne relou et sans humour.

On peut se chamailler et se taquiner dans une relation, c’est même plutôt classique. Mais si tu as exprimé que cela te blesse et/ou que tu n’apprécies pas à ton/ta partenaire, qu’il/elle continue malgré tout et ne s’excuse pas : c’est un manque de respect et de considération à ton égard, et une forme de violence. Ces agissements visent, consciemment ou non, à te dominer et affaiblir ta confiance en toi.

Ceci n’est pas un message d’amour

Campagne de sensibilisation réalisée par En Avant Toutes.